Librairie : des livres, des témoignages
NOS VIES SUSPENDUES Laura Blanchon & Renée Sim
Laura Blanchon & Renée Sim
Préface de Stéphane Allix
Une mère et une fille face à une méningite foudroyante et
à une expérience de mort imminente.
J'avais raison ! ce 14 février 2008, lorsque j'ai évoqué une méningite à l'urgentiste. Il ne m'as pas écouté. Il ne l'a pas ausculté. Car en février "les virus sont de saison !". Quelques heures après, on me dit que ma fille va mourir d'une ménngite fourdroyante. Renée
Je suis morte. J'ai vécu une expérience incroyable, coincée entre deux mondes. Cet univers irrééel m'a fait tout oublier : souffrances, angoisses, plus rien n'existait. A mon réveil, il a fallu tout réapprendre. Je vous dévoile mon histoire, mon combat, l'humiliation de ma reconstruction mais aussi ma fierté d'avoir réussi ; ma rennaissance.... Laura
NOS VIES SUSPENDUES Laura Blanchon & Renée Sim
Laura Blanchon & Renée Sim
Préface de Stéphane Allix
Une mère et une fille face à une méningite foudroyante et
à une expérience de mort imminente.
J'avais raison ! ce 14 février 2008, lorsque j'ai évoqué une méningite à l'urgentiste. Il ne m'as pas écouté. Il ne l'a pas ausculté. Car en février "les virus sont de saison !". Quelques heures après, on me dit que ma fille va mourir d'une ménngite fourdroyante. Renée
Je suis morte. J'ai vécu une expérience incroyable, coincée entre deux mondes. Cet univers irrééel m'a fait tout oublier : souffrances, angoisses, plus rien n'existait. A mon réveil, il a fallu tout réapprendre. Je vous dévoile mon histoire, mon combat, l'humiliation de ma reconstruction mais aussi ma fierté d'avoir réussi ; ma rennaissance.... Laura
COMME UN PAPILLON - Emilie Sougey
Le 7 septembre 2005, la vie d' Emily Sougey bascule : alors que cette jeune Laurentinoise entame tout juste son année scolaire, au lycée Notre Dame des Victoires à Voiron, elle est frappée par le "purpura Fulminans à méningocoque C", qui manque de l'emporter en quelques jours. Ce sont d'abord cinq jours terribles où le pronostic vital est fortement engagé face à une maladie souvent mortelle.
Puis s'ensuit une très longue phase de rééducation, réadaptation, amputation, greffe ... avant qu 'Emilie sorte enfin de cet "emprisonnement" de la maladie.
Quelques années plus tard, elle a eu envie de partager son expérience, non pas pour raconter un long et éprouvant calvaire mais pour alerter contre les risques et surtout les symptômes des méningites bactériennes qui touchent souvent les jeunes et, outre le décès, peuvent entraîner de sérieuses séquelles : coma, paralysie, surdité, cécité ...
Un témoignage d'une grande force ...
Emilie Sougey a témoigné et présenté son livre lors du colloque du 07 octobre 2014 organisé par les associations Méningites France -association Audrey (dont elle est membre) et l'association petit ange, co-fondateur du collectif d'associations françaises Ensemble Contre La Méningite. à l' Institut Pasteur à Paris.
Extrait du livre " Comme Un Papillon "
NOIRE TENDANCE
de Jean-Luc Le Creurer
Témoignage d'une Méningite - 9 années de galère
Le 16 avril 2005, Jean-Luc a été été victime d’une méningite bactérienne à pneumocoque, 4 arrêts cardiaques, il a failli mourir, puis 1 mois de coma et 3 semaines de réanimation pour se réveiller sourd, aveugle et handicapé.
Durant son coma, il a fait deux œdèmes cérébraux qui ont détruit mes cils auditifs et écrasés fibre et nerf optique.
Il raconte dans ce livre son long et dur combat pour retrouver une vie presque normale. Avant il était hyperactif, chef de cuisine, il faisait de la plongée sous-marine, du vtt, du footing, s'occupait de sa maison, son jardin et enfant.
Aujourd'hui, le destin en a voulu autrement !
Extrait : " dans l'ambulance des pompiers"
"Une secousse me réveille, je n’ai pas la force d’ouvrir les yeux, je ne sens plus mon corps. Une odeur confinée d’éther parvient jusqu'à mon nez encore opérationnel. Je perçois des vibrations, et ressens la marche arrière du véhicule.
Je comprends que je suis dans l’ambulance des pompiers. J’avais toujours rêvé de faire un tour dans un camion de pompier, mais pas côté passager alité ! Je sens des portes s’ouvrir, puis se refermer.
Les vibrations du moteur s’arrêtent d’un seul coup. Je ne pense à rien, je suis vidé. Dans le silence de ce véhicule spécial, mes oreilles sont coupées du monde extérieur. J’ai un bruit sourd qui vient de s’installer pour résonner dans ma tête, on dirait de petites voix chuchotantes en même temps. Puis vient un grand calme dans toutes ces « trépignassions ». Un silence rassurant et clair comme un ciel tout bleu sans nuages. Je laisse aller ma pensée vers cette clarté, alors le temps arrête sa course folle, et je me rendors.
Et si les petites voix avaient été la mort et le grand silence la vie ? Pourquoi m’étais-je laissé glisser vers cette tranquillité plutôt que de côtoyer ces bruits étranges ?
Cette question me hante quelque temps après mon réveil, mais demeure sans réponse".
Contact : Jean-Luc Le Creurer - son site
LE FILS - Michel Rostain
En 2003, Michel Rostain perdait son garçon de 21 ans. Il lui donne la parole dans un récit poignant, qui a obtenu le Goncourt du Premier roman.
Né en 1942, Michel Rostain est metteur en scène d'opéras. Après avoir dirigé la Scène nationale de Quimper entre 1995 et 2008, il vit à Arles aujourd'hui.
« Le Fils » prix Goncourt du premier roman 2011 , a été tiré à 49 500 exemplaires.
Le pire peut frapper n'importe quand, c'est même une de ses grandes spécialités. Pour Michel Rostain, il a cogné le samedi 25 octobre 2003. Comme une brute. Ce jour-là, la France changeait d'heure, mais lui s'en est sans doute à peine aperçu. C'est sa vie qui est passée à l'heure d'hiver, pour toujours : son fils était emporté par une méningite fulgurante, le genre de saloperie que les médecins essaient de domestiquer en leur donnant des noms savants. Ils l'appellent aussi purpura fulminans, ou méningite fulminante, mais ça reste une saloperie. Une fièvre de boeuf, des taches violettes sur le corps, et voilà un garçon plein d'avenir foudroyé en moins d'une journée. Celui-ci s'appelait Lion. Il avait 21 ans.
Sur le même sujetLe Goncourt du premier roman à Michel Rostain
A cet âge-là, que sait-on de son enfant, qui n'en est plus tout à fait un ? Le père de Lion s'est surpris à éplucher son agenda, les messages de son téléphone mobile, ses secrets. Il a compris qu'il était allé fumer du shit à Amsterdam pendant qu'on le croyait à Reims. Il s'est demandé pourquoi son Lion avait un rendez- vous, à la date du 29 octobre, avec la «Médecine préventive universitaire», et un autre avec une psy nommée Mme Le Gouellec ; il a dû prendre la «Médecine préventive universitaire» pour une très mauvaise blague. Il a cru devenir fou de douleur, à force de voir des signes partout, et fini par se dire que «si on ne fait pas gaffe, la mort, ça rendrait curé n'importe qui».
Cet homme, qui a longtemps dirigé le Théâtre de Cornouaille, aurait pu raconter au premier degré le drame qui l'a anéanti. Mais parce qu'il déteste l'emphase pathétique qu'encourageait trop naturellement son cauchemar, il a trouvé un subterfuge. Parce qu'il n'est pas écrivain, Rostain a eu une idée de metteur en scène. Dans le livre, c'est son fils qui parle. Son fils qui, d'outre-tombe, observe ses parents se débattre avec les urgences de l'hôpital, la question de savoir s'il faut l'enterrer ou l'incinérer, le business kitsch des pompes funèbres, la culpabilité.
Son fils qui, comme n'importe quel fils de 21 ans, trouve son père «un peu vieux jeu», et se moque gentiment de lui quand il se complaît dans le malheur, joue sa date de naissance au Loto, ou renifle une dernière fois sa couette qui «pue» avant de la donner au teinturier. Son fils qui, pendant 174 pages, au présent de l'indicatif, reste à ses côtés pour l'encourager chaque fois qu'il repasse du côté de la vie.
Le résultat, même si les jurés du Goncourt l'ont récompensé à ce titre, n'a rien d'un premier roman. C'est un petit récit traversé par un humour plein de larmes, que l'on avale gorge serrée. Non, «le Fils» n'est pas un premier roman. Et c'est encore pire.
Source : Nouvel Obs.com
09/03/11